En Allemagne, une très grande importance est accordée à la production énergétique à partir de l’hydrogène. Ainsi, le pays finance de nombreuses études sur cet élément et la pile à combustible. Dans cette optique, il a évoqué le déblocage d’environ 300 millions d’euros d’ici 2024. En mai dernier, l’exécutif local a déjà alloué une enveloppe colossale à 62 projets. Bien qu’elle permette de faire rouler un véhicule, l’hydrogène ne constitue nullement un carburant. Pour les piles à combustible, il s’agit plutôt d’un vecteur énergétique. En effet, sa production s’effectue au moyen d’une électrolyse de l’eau. Ce procédé est ensuite suivi d’une transformation générant du courant électrique. Un des défauts de ce processus se situe au niveau du rendement total. Avec une batterie qui emmagasinerait immédiatement de l’électricité, ce sdernier serait largement plus appréciable. De l’autre côté du Rhin, les dirigeants semblent faire abstraction de ces détails techniques. Ils songent à alimenter une fraction significative des transports et de l’industrie allemande avec l’hydrogène. Plusieurs investissements entrepris Le pays paraît prêt à concrétiser ce projet même si ce dernier semble difficile à réaliser. C’est notamment dû au volume de courant électrique requis pour obtenir la quantité d’hydrogène nécessaire. Pour les trois prochaines années, Berlin vient d’injecter 290 millions d’euros dans le développement du vecteur d’énergie susmentionné. Des fonds répartis dans des usines implantées en Bavière, Rhénanie du Nord et Saxe. Quelques mois plus tôt, le gouvernement avait déjà investi à hauteur de 8 milliards d’euros dans 62 projets. Parmi ces derniers, 12 se rapportent au secteur de la mobilité. L’un d’entre eux est destiné aux filières tant maritimes qu’aéronautiques. Mené à Hambourg, il a pour but de disposer des navires à hydrogène dans le port de la ville. Pour la logistique, l’utilisation de voitures à pile à combustible est également prévue. Une affaire à suivre pour les compagnies d’assurance auto locales. Prise en considération de tous les moyens de transport Les 50 projets restants concernent la production par électrolyse d’hydrogène écologique. Au total, leur capacité de production s’élèvera au moins à 2 GW par an. Ce qui représente près de 40 % de l’objectif défini par l’Allemagne pour le pays. Pour rappel, l’exécutif vise les 5 GW d’ici la fin de la décennie. À l’annonce de l’enveloppe révélée plus haut, le ministre allemand des Transports déclare : Tous les modes de transport tels que le rail, le bateau, la voiture et l’avion seront pris en compte. L’attirance des Allemands pour l’hydrogène continue donc de s’accroître. Récemment, Berlin a déjà exhorté les grands États de l’Europe de l’Ouest à investir massivement dans cet élément primaire. Par ailleurs, il a également appelé à la collaboration entre ces pays. Au-delà des considérations environnementales, cette mise sous pression répond principalement à deux logiques. D’une part, elle vise à garantir une autonomie en matière d’énergies. D’autre part, le but réside dans l’anticipation de l’avenir de l’industrie outre-Rhin.