Pour Stellantis, la déconvenue annoncée en début d’année laissait présager une saison tumultueuse dans la course à qui des constructeurs auraient une chance de remporter la meilleure part des ventes sur le marché européen des véhicules légers. Mais il suffit de porter un regard sur les résultats du groupe enregistré au premier trimestre pour dire que ce n’était peut-être qu’un leurre. Que ce soit sur son site officiel, à travers les médias, réseaux sociaux ou comparateur assurance auto, force est de constater que dernièrement, Stellantis s’est retrouvé au cœur des actualités. Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’à peine quelques mois après sa naissance suite à la fusion de Fiat Chrysler et de PSA, ce groupe dirigé par Carlos Tavares a enregistré une performance plus qu’encourageante au premier trimestre de cette année. Portée par différents leviers, l’enseigne est en effet parvenue à se hisser au premier rang des constructeurs européens en détrônant Volkswagen, le tenant du titre sur le marché des voitures légères. Une première manche de gagnée pour le constructeur À titre de rappel, Stellantis, à travers Fiat Chrysler et PSA, totalisait 770 000 unités de vendus sur le marché européen des véhicules légers en 2020. Ce qui est loin du compte une fois comparé aux 855 000 ventes enregistrées par Volkswagen sur la période qui détenait de ce fait 24,6 % du marché. Mais cette époque est désormais révolue étant donné les bilans au premier trimestre de 2021 mettant en exergue l’effet de rattrapage de la part de Stellantis détrônant le tenant du titre avec ses 854 000 nouvelles immatriculations contre 831 000 pour le groupe allemand. Soit, une part de marché élevée à 23,6 % à son actif contre 23 % pour Volkswagen pour permettre à un responsable de l’enseigne de dire que : Devenir le premier constructeur européen au premier trimestre trois mois à peine après la naissance de Stellantis est une excellente performance. Une première manche de gagnée pour le constructeur selon les analystes qui ont cependant tenu à faire remarquer que ces 23 000 unités de plus, sont largement insuffisantes pour garantir sa supériorité en pensant à la prochaine publication des résultats du premier semestre qui devrait survenir en août. Ce, en partant du fait que pour rattraper son retard, Volkswagen pourrait miser sur sa notoriété en Chine qui, selon eux : Est l'un des marchés les plus profitables, où le premium représente des volumes considérables. Une performance portée par différents leviers Pour Stellantis, se placer sur la plus haute marche du podium n’est pas le fruit du hasard surtout si l’on tient compte du fait qu’en début d’année encore, le groupe se trouvait au sixième rang du classement mondial suite à la chute des ventes enregistrée en 2020 à cause de la crise sanitaire. Tout cela pour dire que pour arriver à sa position actuelle, ce constructeur a profité des avantages de différents leviers. À un analyste de chez Kepler Cheuvreux de préciser : Stellantis a été favorisé en Europe par rapport à Volkswagen sur le trimestre par son mix géographique, la France et l'Italie ayant mieux résisté que l'Allemagne (pénalisée par la hausse de la TVA), ainsi que par sa position forte dans les utilitaires, qui ont fait bien mieux que les voitures de tourisme. Ainsi, tout indique que les utilitaires aussi y sont pour beaucoup étant donné que c’est sur ce segment que l’enseigne a surpassé son concurrent, grâce à une croissance des ventes estimée à 7,4 % contre une baisse de 3,8 % pour Volkswagen. Ce, en notant que dans le domaine des véhicules de tourisme, l’allemand a eu le dessus avec 772 000 nouvelles immatriculations à son actif contre 670 000.