Les automobilistes sont les premiers à profiter des avantages de l’ouverture à la concurrence du marché tricolore des pièces détachées. C’est du moins, ce que s’accordent à dire les parlementaires œuvrant pour la mise en place d’un dispositif visant à libérer le système du monopole des constructeurs à la source de la flambée des prix constatée depuis des années. En France, le monopole des pièces détachées est détenu par les constructeurs favorisés par le droit de la propriété intellectuelle. Un mécanisme que certains parlementaires souhaitent changer à travers une proposition de loi qui, en cas d’adoption, devrait aboutir à l’ouverture du marché à la concurrence. Dans cette éventualité, ces députés estiment ainsi que l’avantage sera aux automobilistes qui pourront économiser sur l’assurance auto. Mais puisqu’il est essentiellement question de ces pièces dites visibles à l’instar des rétroviseurs, des feux, des ailes, des capots ou encore des pare-chocs, il est évidemment facile de conclure que la tendance sera également à la baisse en ce qui concerne leur prix. D’une pierre, deux coups Selon les parlementaires à la source de cette proposition de loi, les automobilistes pourraient faire d’une pierre, deux coups dans la mesure où l’Assemblée nationale venait à l’adopter lors de sa prochaine réunion prévue en juin pour une entrée en vigueur à partir de 2023. Et en tant qu’ancien commercial dans la filière automobile et un des députés œuvrant pour ce changement, Damien Pichereau est bien placé pour dire que le coût de ces éléments visibles serait le premier à subir les conséquences de cette libération donnant accès à des offres plus abordables en précisant que : Selon certaines estimations, les prix des pièces détachées ouverts à la concurrence pourraient baisser de plus de 50%. Damien Pichereau S’ajoutant à cela, M. Pichereau et ces compagnons estiment aussi que : En moyenne, chaque Français devrait pouvoir économiser 80 euros par an sur son assurance. Damien Pichereau Ce en partant du fait que : Les primes d’assurance auto sont en augmentation continue depuis de nombreuses années. Leur montant annuel a flambé de 12% ces six dernières années sous la poussée d’une hausse du prix des pièces détachées de 6% en 2019 et de 5,8% en 2020 dont les constructeurs ont le monopole. Damien Pichereau Un poids de moins pour les assureurs Selon Damien Pichereau, les automobilistes ne seront pas les seuls à profiter des avantages de cette proposition de loi. Les compagnies d’assurances seraient aussi de la partie étant donné que : Ils n’en peuvent plus d’être montrés du doigt même si cette loi les obligera aussi à rendre du pouvoir d’achat aux consommateurs. Damien Pichereau Ainsi, ce député estime que délivrés d’un poids majeur, les assureurs pourraient bien soutenir les parlementaires en vue d’une adoption auprès de l’Assemblée nationale d’autant que certains d’entre eux à l’instar de la Matmut, de la Maif ou encore de GMF ont d’ores et déjà adoptés certaines mesures allant dans ce sens. Celles visant essentiellement à geler la croissance des primes proposées auprès de leurs sociétaires. À Nicolas Gomart, vice-président et directeur général de la Matmut d’ajouter : La libéralisation du marché des pièces détachées serait une excellente nouvelle. C’est essentiel pour limiter les augmentations de prime. Il est d’ailleurs paradoxal que la loi évoque les primes d’assurances pour se concentrer sur le marché des pièces automobiles. Nicolas Gomart