En France, la taxe écologique interpelle. À ce propos, elle fera l’objet d’un nouveau durcissement à partir de l’année prochaine alors qu’elle se révèle déjà excessive. Ce constat est basé sur une comparaison avec les modèles appliqués dans quelques pays voisins. En outre, la méthode de calcul utilisée peut également surprendre. Fixé à 20 000 euros en 2020, le plafond du malus écologique est passé à 30 000 euros depuis début janvier. Une évolution qui intervient dans un régime fiscal français déjà sévère. À cet égard, l’avenir des Ford Mustang V8 s’annonce incertain dans le pays. Pour cause, les taxes dues (20 % de TVA, 10 % de ticket d’importation…) s’avèrent trop lourdes pour le constructeur américain. Avec l’augmentation de la taxe écologique, le modèle susmentionné est facturé à 82 000 euros environ chez les concessionnaires. Ce qui représente plus de 44 000 euros d’écart par rapport à son prix constructeur. Une situation qui affectera forcément la filière assurance auto, entre autres. Les moteurs à essence beaucoup plus taxés L’utilité dudit malus n’est plus à contester. Cependant, certains points sur la fixation de son montant méritent réflexion. À ce titre, il faut savoir que la taxe écologique dans l’Hexagone se focalise seulement sur les émissions de CO2. Par conséquent, les véhicules diesel sont beaucoup moins taxés que les variantes à essence. Pourtant, ils causent plus de dommage à l’environnement à travers une émission d’oxydes d’azote et de particules fines conséquente. Par ailleurs, le système tricolore de calcul semble étonnant en matière de facture. À ce sujet, certaines Dacia ont été imposées jusqu’à 2 500 euros, soit approximativement 15 % de leur prix final. Ce qui a provoqué leur retrait du marché. Ainsi, depuis quelques temps, elles ne comptent plus aucune nouvelle adhésion en assurance auto. De leur côté, les véhicules les plus polluants font l’objet d’un malus beaucoup moins important en termes de proportion. Pour une Bugatti Chiron par exemple, celui-ci représente moins de 1 % de son prix de vente. Un montant maximal très élevé Dans un autre cadre, des excès se font ressentir si l’on se réfère au modèle flamand en Belgique. Le propriétaire d’une sportive essence de 400 chevaux ne paie pas plus de 12 000 euros dans cette partie du royaume. Face aux dispositifs italien, espagnol ou outre-Rhin, l’écart se creuse davantage. Dans ces territoires, le montant maximal s’élève à quelques centaines d’euros. Ainsi faudrait-il par exemple rouler pendant 70 ans en pick-up double cabine Toyota en Allemagne pour atteindre les 30 000 euros de malus français. À titre d’information, le tarif annuel pratiqué dans ce pays pour ce type de véhicule s’établit à 440 euros. Par rapport à cela, aucun allègement n’est prévu en France. Pour les voitures dont l’empreinte carbone est estimée à 225 g/km ou plus, la limite des futurs prélèvements sera de : 40 000 euros dès le 1er janvier 2022 ; 50 000 euros en 2023. Un durcissement qui pourrait entraîner une chute des immatriculations pour les modèles les plus polluants.