C’est bien connu, le scandale du dieselgate n’a pas manqué de fragiliser considérablement Volkswagen depuis des années. Mais il semblerait que ce temps est révolu puisque ce groupe automobile allemand est désormais disposé à effectuer un bond en avant en concentrant ses efforts sur le plus grand marché mondial des voitures électriques, la Chine. Volkswagen aurait fini de se lamenter sur son sort suite à ses problèmes liés au diselgate le ramenant à la tête de la liste des constructeurs le moins soucieux de l’environnement au niveau mondial. Il se trouve en effet que le groupe s’est enfin résigné à rattraper ses erreurs en jetant son dévolu sur la construction de modèles à faible émission de gaz à effet de serre. Dans ce domaine, il faut dire que l’enseigne ne prévoit pas de faire dans les demi-mesures puisqu’elle s’est donné pour mission d’accomplir un projet ambitieux. Celui de conquérir la Chine, là où le marché des voitures électriques foisonne à une vitesse phénoménale. Son objectif, atteindre la barre des 32 millions de véhicules électrifiés vendus d’ici moins d’une décennie. La conquête du marché de l’automobile électrique comme objectif Telle une assurance auto, Volkswagen voit en le marché de l’automobile électrique la couverture idéale pour garantir sa résurrection suite à ses années de décalage face à ses problèmes liés au dieselgate. Ainsi, ce constructeur allemand s’est donné pour mission d’assurer l’avenir de ses activités, grâce à ce domaine. Dans ce sens, le groupe a d’ailleurs tenu à faire savoir que d’ici 2029, il prévoit de mettre en vente 32 millions de véhicules électrifiés répartis entre 60 modèles hybrides et 75 électriques. Un projet ambitieux qu’il entend mener à bien en y consacrant 40% de ses parts d’investissements. Du moins, pour les quatre prochaines années en se focalisant sur la connectivité et l’électrification de ses produits. Le plus grand marché des voitures électriques comme porte d’entrée Pour ses premiers pas dans l’accomplissement de son projet, Volkswagen a choisi la Chine, le plus grand marché des voitures électriques, comme porte d’entrée. Là où l’enseigne peut se targuer d’être le premier constructeur automobile étranger et où elle entend mettre en vente 1,5 million de véhicules électrifiés d’ici 2025. D’après Yale Zhang, il existe un moyen d’y parvenir dans les meilleures conditions. C’est du moins, ce que ce directeur général du cabinet de conseil AutoForesight a fait valoir en précisant que : En détenant une participation dans les principaux fabricants chinois de batteries, les constructeurs automobiles peuvent obtenir un plus grand pouvoir de négociation sur les prix des batteries. Yale Zhang Une stratégie que Volkswagen n’a pas manqué d’adopter en choisissant de devenir le deuxième actionnaire de Guoxan où il prévoit d’acquérir 20% des actions de ce fabricant chinois de batteries dont la capitalisation pèse 2,8 milliards de dollars à la Bourse de Shenzhen suite à une croissance de 10% de ses titres. Un bondissement qui devrait ramener la part du géant allemand à 560 millions de dollars dans l’optique où les négociations venaient à aboutir dans le bon sens. Une situation d’autant plus probable si l’on croit une source anonyme citée par AFP qui a précisé que : Les détails de l’accord ont été en grande partie finalisés et les deux entreprises attendent de nouvelles règles réglementaires chinoises sur les placements privés d’actions qui offriront un mécanisme de tarification plus souple et des périodes de blocage plus courtes pour les actionnaires majoritaires. En attendant, il faut préciser que l’enseigne a déjà pris les devants à travers d’autres options : Un accord avec Ganfeng, une entreprise chinoise spécialisée dans la fourniture de lithium ; Un partenariat avec SAIC Motor pour la construction d’une usine qui devrait produire 300 000 voitures électriques par an.