Les cotisations d’assurance voiture augmentent dans un contexte de baisse des sinistres

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 8 décembre 2020 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le mardi 8 décembre 2020 10:38 par la Rédaction Meilleurtaux

Le confinement du printemps et celui de novembre ont fait chuter la circulation sur les routes françaises. Le nombre d’accidents a aussi diminué de manière remarquable. Les automobilistes pouvaient alors espérer un geste de la part des assureurs. Ces derniers les prennent à revers en annonçant des hausses de tarifs dès 2021.

Les compagnies d’assurance sont-elles trop gourmandes ? L’UFC-Que Choisir l’affirme haut et fort. L’association de défense des consommateurs fustige dans un rapport les révisions de tarif annoncées par les principaux assureurs dès l’année prochaine, alors que le trop-perçu a atteint des niveaux record pendant les deux confinements. Les assurés seraient en droit de réclamer ces surplus, vu la baisse des sinistres consécutive à la chute des fréquentations des routes et autoroutes françaises au plus fort de la crise sanitaire.

L’association attire l’attention du Gouvernement sur cette « anomalie » et milite en faveur de l’institutionnalisation de la rétrocession du trop-perçu pour limiter les abus.

Des hausses de tarifs contraires au Code des assurances

Le Code des assurances, que toute société d’assurance auto doit respecter à la lettre, formalise clairement le droit des assurés à un tarif indexé au niveau des risques auxquels ils sont exposés. Dans le cas des automobilistes français, la baisse des fréquentations des routes a entraîné mécaniquement une diminution du risque d’accident, qui reste présent malgré tout.

Important Tous les assurés ont dès lors le droit d’exiger une réduction de leurs primes dans les conditions actuelles.

Pour profiter de ces remises, il « suffit » d’envoyer un courrier auprès de l’assureur. L’UFC-Que choisir dispose d’une lettre type permettant de faire valoir ce droit à des cotisations d’assurance justes. Dans les faits, les grands groupes continuent de fixer librement leurs tarifs, une réalité qui donne souvent lieu à des dérives.

L’association de défense des consommateurs appelle ainsi le Gouvernement à résoudre ce problème et imposer aux assureurs la restitution du trop-perçu. En attendant cette formalisation, elle conseille aux automobilistes de renégocier leur contrat en faisant jouer la concurrence.

Seules deux assurances ont gelé leurs tarifs en 2021

En 2021, en dépit du Code des assurances et du recul du nombre d’accidents, 10 des 12 principales compagnies ont déjà officialisé une augmentation des cotisations sur les contrats.

Ces hausses s’élèvent en moyenne entre 1,5 et 2 %, soit environ 5 à 6 euros par mois. Sur une année, cela représente une cinquantaine d’euros, un écart que beaucoup de consommateurs acceptent mal. Cette situation paradoxale les agace, d’autant plus que les assureurs ont réalisé 2 milliards d’euros d’économie au printemps, pendant le confinement. Ils devraient encore économiser d’importantes sommes d’argent lors du second confinement.

L’UFC-Que choisir dénonce ces pratiques, que les assureurs et certains acteurs jugent pourtant fondées. À titre d’exemple, l’association Automobile Club trouve ces hausses justifiées, à cause :

• de l’inflation des prix des pièces détachées ;
• du coût des réparations sur des véhicules toujours plus complexes.

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