Mars marque le début d’une longue période de tourmente pour certains véhicules. Du moins, ceux qui seront concernés par la nouvelle norme de réglementation WLTP conduisant ces derniers à faire face à un nouveau malus écologique encore plus sévère. Une situation mettant à l’abri les modèles électriques qui bénéficieront de ce système d’encouragement qu’est le bonus. La France continue sa ruée vers la diminution du taux de GES (gaz à effet de serre). L’entrée en vigueur du système de bonus-malus écologique au 1er mars 2020 en est la preuve. Celui qui est basé sur une nouvelle norme encore plus sévère en matière de critères d’émission de CO2 et de consommation de carburant, la réglementation Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures (WLTP). Celle qui a remplacé le NEDC corrélé qui s’en est allé en début d’année. Et en y regardant de près, force est de constater que l’électrique est l’unique modèle de véhicules éligible au bonus de ce dispositif. Pour les autres, ceux qui émettent plus de 138 g de CO2 par kilomètre, il faudra s’attendre à un malus pouvant atteindre la barre des 20 000 euros. Que du bonus pour l’électrique Dans l’Hexagone, les législateurs veulent que le nouveau système de bonus-malus écologique se présente comme des assurances auto pour les véhicules électriques en garantissant son essor sur le marché français de l’automobile. La preuve en est qu’il s’agit là de l’unique technologie éligible à ce fameux bonus encourageant l’achat du modèle le plus vertueux en matière d’émission de GES en accordant évidemment la place à la motorisation électrifiée à 100 %. Dans ce sens, les entreprises bénéficieront d’un montant fixe de 3 000 euros pour toute acquisition inférieure à 60 000 euros. En ce qui concerne les particuliers, le système est subdivisé en deux catégories : Les achats de moins de 45 000 euros ; Les acquisitions comprises entre 45 000 euros et 60 000 euros. Ainsi, le bonus est élevé à 6 000 euros pour la première ligne contre 3 000 pour la seconde en notant que cette somme est plafonnée à hauteur de 27 % du prix de la voiture, batterie incluse. À préciser également que dans l’optique où la batterie est louée, le prix à la location est impliqué dans les calculs afin de déterminer le montant maximum du bonus. Le malus revient aux autres technologies Maintenant que l’on sait que les véhicules électriques sont les seuls à être concernés par le bonus écologique 2020, l’on peut déduire que le malus revient aux technologies utilisant d’autres sources d’énergie pour faire fonctionner le moteur. Entendons par là, l’essence, le diesel, l’hybride et l’hybride rechargeable. Et puisque ce système est basé sur la réglementation WLTP, il est applicable à partir 130 g de CO2/km pour un malus initial de 50 euros. Une somme qui atteindra vite le seuil des 20 000 euros dès que la barre des 213 g/km est franchie. Un montant non négligeable qui devrait inciter les Français à y réfléchir à deux fois avant de prendre la décision d’acheter un de ces modèles. Du moins pour ceux qui ne répondent pas à des cas particuliers engendrant un abattement ou une exonération du malus. Entre autres : Les personnes à mobilité réduite titulaires de la carte d’invalidité (ou par une personne dont au moins un enfant mineur ou à charge, et du même foyer fiscal) qui n’auront pas à subir les effets du malus écologique ; Les familles nombreuses qui bénéficient d’un barème allégé de 20 g/km de CO2 par enfant à charge à partir du troisième enfant ; Les propriétaires de modèles roulant au superéthanol E85 émettant moins de 250 g de CO2/km qui profiteront d’un abattement de 40% sur le montant du malus écologique.