Au mois d’août dernier, le nombre d’immatriculations de voitures neuves par les particuliers a baissé de 14 % en France. Encore faut-il savoir interpréter ce recul, comme l’explique le directeur de la communication du Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA), François Roudier, sur BFM Business. Ces données indiquent une bonne santé du marché automobile de l’Hexagone. Les immatriculations de véhicules neufs en août dernier ont régressé par rapport à 2018, pour se stabiliser à 129 259 unités. C’est ce qui ressort des chiffres provisoires du CCFA. Ce léger repli du marché français doit-il inquiéter ? L’étude révèle que les raisons demeurent essentiellement conjoncturelles. D’une part, en 2019, le mois d’août compte moins de jours ouvrés que l’année précédente. D’autre part, les immatriculations ont augmenté de près de 40 % en 2018 sur la même période, en raison du déstockage effectué par les constructeurs. Ces derniers ont anticipé l’application du nouveau cycle d’homologation. Un marché soutenu par une économie résistante D’après le CCFA, le marché français de l’automobile performe, en dépit d’un contexte de repli des ventes à l’échelle mondiale. Cette situation est notamment perceptible au niveau des constructeurs. Selon le directeur de la communication du CCFA, François Roudier, sur BFM Business : PSA crève le plafond, et vous avez après des groupes qui changent de modèle comme chez Renault. Et certains groupes qui ont des problèmes de renouvellement de produits comme Fiat ou Nissan. C’est souvent la situation mondiale de ces groupes qui n’est pas très bonne. François Roudier Outre la solidité des opérateurs dans le milieu, la stabilité du marché automobile local découle également de la bonne santé de l’ensemble de l’économie française. D’ailleurs, cette résilience économique se traduit par la hausse continue des ventes de voitures utilitaires dans l’Hexagone. Comme le souligne François Roudier, au micro de BFM Business : C’est un très bon indicateur économique, on n’achète pas un VUL (véhicule utilitaire léger) pour s’amuser, on l’achète parce qu’on a du business. On est sur une tendance très forte (+6 % depuis le début de l’année). On est dans l’illustration de la bonne tenue de l’économie française. François Roudier Des résultats relativement satisfaisants Il est possible de se faire une idée du cours du marché automobile en se basant, par exemple, sur les statistiques d’un comparateur assurance auto. Toutefois, rien ne vaut l’observation des chiffres de ventes. François Roudier l’a d’ailleurs démontré sur BFM Business : On est dans un certain paradoxe, il y a un effet trompe-l'œil. Un mois d’août normal c’est 120 000 immatriculations, cette année on est à 129 000, ce qui est très bon par rapport à 2012 ou 2013. On est sur un marché français qui est très haut. Dans les années de crise, le marché était tombé à 1,8 million d’immatriculations, là on va finir à 2,1 millions voire plus. Le marché français se porte bien à un haut niveau. François Roudier Autrement dit, le recul de 14 % constaté au mois d’août dernier ne permet pas d’appréhender la situation réelle du marché français. Cependant, les experts projettent tout de même un repli de 3 % pour cette année. Néanmoins, comme l’indique le directeur de la communication du CCFA : « On observe que les marques françaises occupent les 12 ou 13 premières places, on vend des véhicules à fortes marges ». François Roudier De plus, les marques françaises restent très prisées dans le pays. Elles représentent ainsi 49,98 % des ventes sur cette période.