Dans son dernier rapport, l’Insee affirme que 5,1 millions de personnes vivaient dans un logement suroccupé en 2010. Ce phénomène était très fréquent dans les grandes agglomérations comme en région francilienne où 18 % des ménages étaient touchés. Des logements suroccupés surtout dans les grandes villes La suroccupation est un type de mal-logement qui se définit comme l’incapacité des membres d’un foyer à préserver leur intimité en raison du nombre limité de pièces disponibles dans le logement qu’ils occupent. D’après l’INSEE, la suroccupation des logements était très forte dans les régions Île-de-France et Provence-Alpes-Côtes-d'Azur en 2010. Il affirme qu’un quart des ménages franciliens occupaient un logement suroccupé tandis que 11 % des ménages en PACA subissaient ce mal-logement. Les zones urbaines où le nombre de locataires est très élevé sont les premières touchées par ce phénomène. Les DOM sont également concernés par cette situation où la taille des ménages est plus importante par rapport au reste des foyers français. Un phénomène qui tend à se résorber au fil des années En 2010, la suroccupation n’a concerné que 7,4 % des ménages contre 8,2 % en 1999. Ce recul s’explique par la baisse du nombre de l’effectif moyen de chaque foyer en raison de l’accroissement des séparations ou du vieillissement de la population. Plus un ménage compte de membres et plus il y a mécaniquement de risque qu’il y ait suroccupation. En effet, seuls 4 % des ménages qui comptent deux personnes se trouvent dans un logement suroccupé tandis que 16 % des foyers de 5 personnes se trouvent dans cette situation. Un peu moins de 50 % des personnes habitant un logement suroccupé se trouvent dans un ménage de 5 personnes et au-delà. Ce sont en général des couples avec 3 enfants au moins. Enfin, l’augmentation du nombre de pièces diminue la suroccupation. En effet, il n’y quasiment pas de suroccupation dans les demeures de 5 pièces et plus.