Les élus de la capitale dénoncent l’effet de la location saisonnière sur le marché immobilier. Ils estiment qu’elle contribue à augmenter les loyers et que tous les studios loués saisonnièrement constituent autant de logements que les résidents parisiens devraient occuper. 20 000 meublés destinés à accueillir les touristes Selon la mairie de Paris, il y aurait 20 000 ou même plus de meublés parisiens mis en location saisonnière par leurs propriétaires. Si ces derniers trouvent que ce type de location est beaucoup plus rentable que la location classique, les élus eux, veulent mettre fin à leur pratique. Ils jugent en effet plus important de mieux loger les Parisiens en libérant ces logements plutôt que de privilégier les touristes, même s’ils affluent dans la capitale. D’un autre côté, les professionnels du tourisme jugent que la location saisonnière est moins contraignante pour les usagers que les hôtels. Par ailleurs, la capacité de ces établissements est souvent inférieure à la demande d’où la multiplication des locations saisonnières par les particuliers. La réglementation de la location saisonnière Les propriétaires qui souhaitent mettre leur résidence secondaire parisienne sur le marché de la location saisonnière doivent obtenir l’autorisation de la mairie et ensuite compenser en transformant un local de même surface habitable en logement. Depuis quelques années, la municipalité a déjà réussi à épingler plusieurs propriétaires aux pratiques abusives, néanmoins elle aspire à ce que des textes encadrent mieux ce genre de location. En effet, la définition de la location saisonnière est encore trop large, car elle peut être appliquée sur tout contrat portant sur une période inférieure à 1 an. Jean-Yves Mano (PS), adjoint au Maire de Paris chargé du Logement, propose ainsi la mise en place de contrats de 3 mois pour les professionnels de passage dans la capitale et des baux de 6 mois pour les étudiants.