Dans un courrier qu’ils ont envoyé à Jean-Marc Ayrault, les professionnels de l’immobilier lui ont fait part de leur indignation sur le projet de loi sur le logement et sur l’urbanisme. Ils y ont notamment dénoncé les conséquences que cette loi pourrait avoir sur leur profession et sur les intérêts des bailleurs, des locataires, et des propriétaires. Des professionnels indignés par le projet de loi sur le logement et l’urbanisme Le président de la Fédération nationale de l’immobilier, Jean-François Buet, Éric Derely, président de Plurience et Étienne Ginot, président de l’Union des syndicats de l’immobilier ont envoyé conjointement un courrier au premier ministre pour l’alerter sur les conséquences que pourrait avoir la loi sur le logement et l’urbanisme sur les rapports entre les propriétaires et les locataires ainsi que sur leur métier. Ils souhaitent ainsi que le projet de loi soit modifié avant qu’il ne soit trop tard. 3 points principaux de la loi ont notamment provoqué l’indignation de ces associations qui y trouvent des causes qui pourraient conduire « à la faillite d’un système ». Le premier point concerne les honoraires de location que les locataires ne devront plus supporter après la promulgation de la loi. Cette mesure pourrait en effet faire perdre 400 millions d’euros de chiffre d’affaires environ aux professionnels et causer 80 millions d’euros de manque à gagner de revenus à l’État sans compter la suppression des 10 000 emplois qu’elle pourrait entrainer. Dans leur lettre, ils pointent aussi du doigt le projet de séparation effective de la gestion des comptes de copropriété. Celle-ci est actuellement proposée comme une option et ils auraient préféré la mise en place d’un meilleur mécanisme de sécurisation pour inhiber toute « discussion passéiste sur la nature du compte ». Une garantie de loyer perçue plus comme une nouvelle taxation La garantie des loyers prévue dans le projet de loi est le troisième point qui secoue les professionnels du bâtiment et de l’immobilier. Ils la perçoivent en effet plus comme une taxation et moins comme une assurance. De plus, en connaisseurs de cause, ils sentent déjà qu’elle sera vouée à l’échec et ils ne souhaitent pas sa mise en place même si elle devrait être supportée conjointement par le propriétaire et par le locataire. Ils préconisent ainsi l’adoption d’un référentiel de recouvrement destiné à aider les locataires de bonne foi et à « réconcilier les bailleurs avec l’investissement immobilier ».