En ce début d’année 2018, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont continué à diminuer pour atteindre le niveau auquel ils étaient au début de l’année dernière. En ce qui concerne la durée des emprunts, elle s’est stabilisée autour de 218 mois en janvier et février, ce qui représente une augmentation importante par rapport à 2013 et 2014. Les prix des biens immobiliers ont quant à eux continué à grimper pour atteindre des niveaux stratosphériques. Des taux toujours attractifs L’institut Crédit Logement/CSA a récemment publié une étude qui nous informe que le taux d’intérêt moyen pour les crédits souscrits au mois de février a été de 1,47 %, soit une légère baisse par rapport à janvier. Important Certains pensaient qu’ils allaient remonter en 2018, mais la concurrence continue à faire rage entre les organismes financiers, ce qui a contribué à maintenir les taux à des niveaux toujours attractifs. Certaines évolutions réglementaires comme le droit à la résiliation annuelle de l’assurance emprunteur ont fait perdre des marges bénéficiaires aux banques qui tentent donc de rester concurrentielles pour attirer de nouveaux clients, et qui n’ont d’autres choix que de continuer à leur proposer des conditions très favorables. Cependant, le recentrage du prêt à taux zéro et la hausse des prix commencent à avoir des conséquences. Un dynamisme qui s’essouffle La nouvelle législation a réduit les zones dans lesquelles les ménages pouvaient bénéficier du prêt à taux zéro ainsi que son montant. Ceci a eu pour conséquence de rendre l’achat d’un logement bien moins accessible pour les « petits budgets », lesquels représentaient pourtant une part importante des primo accédants. Les effets de cette évolution commencent à se faire sentir. Au cours des deux dernières années, le marché de l’immobilier avait connu une progression impressionnante, mais la hausse de la demande et la diminution de l’offre ont entrainé une lente remontée des prix qui ont atteint des niveaux élevés et que la seule baisse des taux d’intérêt ne peut plus absorber. Important Ceci, combiné à la diminution des aides de l’État, fait que depuis le début de l’année, les professionnels commencent à observer un essoufflement du marché qui devrait se poursuivre dans les prochains mois.