Pour faire fructifier leur épargne, bon nombre de Français choisissent un investissement dans l’immobilier. En effet, la mise en location d’un logement rapporte plus que des fonds qui dorment dans un compte et présente moins de risques qu’un placement sur des actions. De plus, une telle opération est possible avec un budget réduit. Explications. Les crédits hypothécaires pour financer une partie du projet L’achat d’un bien immobilier nécessite un capital considérable, de l’ordre de 150 000 euros, voire davantage, alors qu’il suffit de 100 euros pour acquérir un paquet d’actions. Toutefois, malgré les idées reçues, un tel investissement n’est pas réservé aux ménages qui disposent de centaines de milliers d’euros d’économies. Important En effet, même avec un budget relativement limité, il est possible de devenir propriétaire d’un bien locatif. Grâce à l’effet de levier des prêts hypothécaires, l’emprunteur ne doit plus nécessairement apporter 100 % du prix, la banque finançant partiellement le projet. En revanche, un apport en fonds propres correspondant au minimum à 20 % du montant de l’opération est indispensable. Par exemple, avec 30 000 euros d’apport, l’investisseur immobilier peut décrocher un crédit de 120 000 euros, donc de s’offrir une propriété coûtant 150 000 euros. Lors du calcul du financement nécessaire, il faut tenir compte, outre le prix d’achat, de charges annexes comme les frais de notaire, les frais administratifs et la TVA, dont le total peut atteindre entre 3 400 et 3 900 euros. Éventuellement, s’y ajoutent les dépenses occasionnées par des travaux de rénovation ou de mise en conformité. L’effet de levier sur le rendement L’avantage de souscrire un crédit hypothécaire ne se limite pas à la question du financement. En effet, grâce à l’effet de levier, le rendement associé à un investissement financé par un crédit hypothécaire est nettement supérieur pour moins de fonds propres, ce qui est le principal objectif de l’investisseur, avec la constitution d’un patrimoine, et dans certains cas, la défiscalisation. De plus, l’acheteur peut concrétiser d’autres projets avec le reste de capital disponible. Toutefois, il reste indispensable de limiter les risques, car un prêt engage son souscripteur et doit être remboursé. Afin de minimiser la somme à consacrer chaque mois au remboursement du crédit, l’investisseur doit, dans la mesure du possible, opter pour un logement dont le loyer potentiel est proche du montant de chaque mensualité. Ainsi, il a encore de l’argent pour couvrir ses dépenses courantes et les frais inattendus dus à d’éventuelles réparations ou suite à une vacance occasionnelle.