Statisticien au sein du ministère de l’Écologie, Jacques Friggit affirme dans son analyse que le prix du logement et les revenus des ménages doivent êtres réajustés. Une alternative qui pourrait régler la situation de disparité entre ces derniers. En effet, le rapport entre ces deux facteurs se caractérise actuellement par un énorme décalage. Ce phénomène provient d’une facilitation de l’accès au crédit. Jacques Friggit, statisticien auprès du ministère de l’Écologie, dresse un bilan sur le marché immobilier. Ses études révèlent un écart entre les revenus des ménages et le coût de l’habitat depuis 2008. Ce constat résulte notamment du recul du taux d’emprunt et du prolongement de la durée du crédit. La situation s’amplifiait par les nouvelles mesures prises par le gouvernement. Ces politiques favorisent en effet la restauration du marché de l’immobilier. L’économiste conclut qu’une baisse du prix de l’immobilier à 40% est indispensable pour réaliser un équilibre sur le rapport entre le prix de l’immobilier et les revenus des ménages. Il propose ainsi une augmentation du revenu ou un ajustement du coût de l’immobilier. L’écart risque de se creuser dans les temps à venir Pour soutenir sa thèse, Jacques Friggit se base sur une courbe représentant l’indice du prix du logement rapporté au revenu au ménage. La graphique s’étale sur une période allant de 1965 à 2030. L’économiste constate en premier lieu un équilibre pour une période de 1965 à 2000. Au cours de cet intervalle, le rapport entre le prix des logements et le revenu des ménages connaît une évolution de 10% en moyenne. Il précise à cet effet qu’une spéculation se produisait sur le marché de l’immobilier entre 1987 et 1991. Néanmoins, la situation se redressait rapidement. Le statisticien dévoile ensuite une augmentation du prix de l’immobilier à partir de l’an 2000. La tendance s’explique particulièrement par une facilitation de l’accès au crédit. En conséquence, le décalage entre le prix du logement et le revenu moyen connaît une forte progression notamment en 2008. Jacques Friggit indique enfin une régression du prix des logements à partir de l’année 2008. Cette forte baisse résulte du ralentissement économique causé par la crise financière. Ce recul ne durait toutefois que pendant une période assez courte. Le marché de l’immobilier devient stable grâce aux politiques de relance proposées par le gouvernement. Le spécialiste parvient ainsi à la déduction qu’une augmentation des revenus ou un ajustement des prix de l’immobilier aidera à réduire l’écart. En effet, le prix du logement doit baisser de 40% pour se trouver en équilibre avec les revenus des ménages. La variation du marché immobilier dépend du taux de l’emprunt En marge de ce bilan dressé par Jacques Friggit, notons que la vente des logements continue de progresser. Ce phénomène favorisé par le recul du taux immobilier entraîne, pour sa part, une croissance du prix du logement. Une hausse éventuelle du crédit pourrait cependant inverser la tendance. Cette augmentation impactera lourdement sur le pouvoir d’achat des ménages. Une baisse des tarifs des biens immobiliers sur le marché reste envisageable à cet effet.