Acquérir un bien immobilier sur le territoire américain est le rêve de plusieurs investisseurs français. Cette attirance est due à l’espoir de mieux y réussir étant donné que le placement est réalisé dans des zones affichant un dynamisme économique et démographique. Toutefois, l’enjeu d’un investissement en territoire étranger est de taille. Focus sur ses atouts et ses inconvénients ! Qu’il s’agisse de s’installer ou d’investir en locatif, l’immobilier outre-Atlantique attire les acquéreurs étrangers, surtout les Français. En effet, en un an, on y a compté 284 000 acquisitions de logements par des étrangers. Ces investisseurs profitent de la rentabilité du secteur à cause de la forte demande d’habitat et de la reprise économique après la crise financière de 2008.Toutefois, avant de miser ses fonds, il faut connaitre les diverses règlementations du pays choisi, car elles peuvent être différentes de celles qui sont appliquées dans son pays d’origine. En outre, il faut tenir compte des charges dont l’excès pourra dissiper les rendements perçus. Investir dans l’immobilier outre-Atlantique est rentable sur plusieurs aspects La crise financière survenue en 2008 est maintenant loin, à en croire l’évolution économique des États-Unis. Le taux de croissance du pays s’élève actuellement à 2% et son taux de chômage est chiffré à 4,7%. Cette tendance motive les investisseurs étrangers à y placer leur fonds. D’autant plus que les biens immobiliers coûtent encore 10% de moins que lors des périodes ayant précédé la crise. La chute du dollar aidant, le Nord-américain est devenu la destination de prédilection des acheteurs français. Aux États-Unis, la Géorgie, la Floride et le Texas sont les préférés tandis que le choix se porte davantage sur Montréal et Québec au Canada. Dans les petites agglomérations où la valeur de l’immobilier est encore amoindrie, le taux de rendement peut aller jusqu’à 10%, pour un placement de 60 000 euros à 80 000 euros. À Montréal par exemple, le prix du mètre carré est encore abordable, entre 2 500 euros et 5 000 euros. En revanche, à New York, celui-ci vaut 17 000 euros en moyenne. Par ailleurs, Victor Pagès, un spécialiste de l’investissement immobilier à l’étranger, souligne que : Aux États-Unis, le ticket d’entrée pour les personnes qui souhaitent acheter pour s’installer va de 200 000 € à 500 000 € avec des exceptions sur des clients qui possèdent entre 800 000 € et 1,5 million d’euros. Victor Pagès. Accéder à la propriété en outre-Atlantique requiert, de ce fait, des fonds très importants. Hormis cela, les charges peuvent être excessives, à raison d’une taxe foncière évaluée à hauteur de1 à 3% de la valeur du logement. Selon Victor Pagès, si un propriétaire débourse trimestriellement un certain montant en France, il doit s’acquitter de la même somme tous les mois en Amérique. Les réglementations dans le pays d’accueil Peu importe l’investissement, la vigilance est préconisée quand le projet doit être réalisé à l’étranger. Mise à part la langue du pays qu’il faut maitriser, ses règlementations doivent également être prises en compte car elles peuvent largement différer du pays d’origine. Concernant le prêt par exemple, le taux d’emprunt auprès d’une banque canadienne est de 2% à 3% au départ. Renégocier un crédit immobilier au Canada est possible tous les 5 ans, à la différence de ce qui se passe en France où la renégociation est directement liée à la durée d’amortissement. Quoi qu’il en soit, les organismes prêteurs français ne sont pas trop enthousiastes à l’idée de financer un projet en dehors de la France. Si la principale raison d’un investissement locatif à l’étranger est la souplesse de ses procédures, notamment l’encadrement des loyers et l’expulsion locative, il faut néanmoins se méfier de certains États. En effet, le prix des bâtiments à Détroit est très favorable sauf qu’il s’agit d’un territoire sinistré et l’habitat peinera à trouver un locataire ultérieurement. De même, Victor Pagès met en garde contre l’achat de logement au Wyoming et au Dakota : On a vu des projets immobiliers fabuleux se monter en vue de l’exploitation future du gaz de schiste par des entreprises. Beaucoup de personnes se sont fait avoir. Certains programmes ne sont jamais sortis de terre. Victor Pagès.