La production de prêts immobiliers devrait atteindre un nouveau sommet cette année, à 260 milliards d’euros. La dynamique montre toutefois des signes d’essoufflement depuis la rentrée. S’agissant des renégociations, leur part dans les crédits nouveaux continue de baisser, preuve que la grande majorité des ménages ont déjà fini de renégocier leur contrat. Vers une année 2017 record pour l’immobilier Malgré des signes de ralentissement en septembre, le marché du crédit immobilier est bien parti pour battre un nouveau record. Important Selon le dernier rapport de la Banque de France qui a été publié le 5 octobre dernier, et compte tenu de la tendance observée depuis janvier, le volume des nouveaux prêts à l’habitat devrait culminer à 260 milliards d’euros en 2017, dépassant ainsi les 251 milliards d’euros enregistrés en 2016, qui reste pourtant une année exceptionnelle pour l’immobilier. L’euphorie semble toutefois s’estomper, si l’on en croit ces chiffres. En glissement annuel, l’encours des crédits immobiliers a en effet progressé de « seulement » +6 % à fin août 2017, à 935 milliards d’euros, contre une croissance de 50 % depuis le début de l’année (pour une production cumulée de 210 milliards d’euros). Des taux d’intérêt toujours attractifs Et si la production de prêt immobilier reste toujours aussi soutenue, c’est en grande partie dû au niveau extrêmement bas des taux d’intérêt, qui ont littéralement fondu comme neige au soleil depuis le lancement par la BCE de sa politique économique très agressive. Important Ainsi, le taux moyen des crédits à long terme, qui a été pratiquement divisé par deux en l’espace de trois ans (2,90 %), s’est établi à 1,6 % en août, explique la Banque de France. Cette baisse du coût de l’argent a encouragé les emprunteurs à renégocier en masse leurs contrats afin de bénéficier de ces conditions de financement exceptionnelles. Entre décembre 2016 et janvier 2017, la part des renégociations au sein des crédits nouveaux était ainsi d’environ 60 %. Mais cette poussée de fièvre sur le front des renégociations devrait se calmer d’ici les prochains mois. La plupart des emprunteurs ayant en effet déjà renégocié leur crédit alors que les taux ne reculent plus. Depuis la rentrée, la part des renégociations n’a d’ailleurs cessé de fléchir. À fin août, elles ne représentaient plus qu’un tiers des nouveaux prêts, soit deux fois moins qu’en janvier.