Selon une étude menée par l'association de consommateurs CLCV, plus de la moitié des copropriétaires français sont mécontents des prestations de leur syndic. 3 principales raisons sont à retenir concernant cette insatisfaction quasi générale à savoir : l’inexistence de responsables des travaux, la mollesse dans la prise de décisions et des actions et la hausse constante des charges de copropriété. La majorité des syndics de copropriété ne nomment pas de responsable des travaux. Or, il s’agit d’un poste essentiel dans la mesure où les projets nécessitent souvent un financement particulier comme le prêt à taux zéro, les aides de l’État, etc. dont l’obtention et l’utilisation sont assez complexes. De plus, les opérations comme la rénovation énergétique, la mise aux normes des installations, la réhabilitation de tout ou partie des immeubles et des locaux requièrent les compétences d’une personne spécialisée pouvant prendre en charge les démarches administratives relatives aux travaux d’une part, et effectuer un suivi de leur réalisation d’autre part. Les syndics ne sont point réactifs Les copropriétaires reprochent également aux syndics leur laxisme dans le cadre de la prise des responsabilités qui leur incombent. Dans la majorité des cas, l’on note un manque de réactivité dans la réalisation de procédures administratives diverses relatives à la vie quotidienne de la copropriété (comme l’organisation d’assemblées générales, la négligence des relances des mauvais payeurs, les retards dans la renégociation des contrats de prestation, etc.) ou encore dans la gestion des travaux de maintenance et d’entretien réguliers. Le système de communication entre les copropriétaires, le conseil syndical et le syndic défaillant favorise cette situation. Les charges de copropriété sont de plus en plus élevées Il relève de la responsabilité du syndic d’optimiser la gestion des dépenses de la copropriété. Or, l’inflation des charges de copropriété est dans la plupart des cas cachée par la baisse notable des tarifs de l’énergie. Ces dépenses pourraient toutefois encore être réduites avec une bonne prise en charge des travaux de maintenance. En effet, si ces coûts énergétiques sont nettement moins élevés ces dernières années, ceux des assurances ont connu une hausse remarquable sans que les syndics pensent à les renégocier. Par ailleurs, les honoraires ont également été augmentés par la mise en place et l’application du contrat type.