Au niveau des banques, les taux immobiliers continuent leur course ascendante pour ce mois de mars 2017. Mais étant donné que les OAT 10 ans sont, eux aussi, revenus au stade où ils étaient il y a un an, la valeur des taux n’arrive pas encore à atteindre leur niveau de l’an passé. Bien que les banques continuent à faire évoluer le barème du taux crédit immobilier, l’on observe que sa vitesse de croisière reste encore assez lente par rapport à celle des OAT 10 ans. Et même que ce taux se retrouve encore en dessous du pourcentage appliqué aux prêts immobiliers de 2016. En effet, si les banques ont utilisé un taux de 1,75% pour les prêts sur 20 ans au cours de l’année dernière, cette année, le pourcentage pratiqué n’est qu’à 1,25% pour le même délai de remboursement. Le directeur général adjoint d’un cabinet de courtage immobilier de préciser : Les OAT 10 ans servent toujours de ligne directrice aux banques pour établir leurs barèmes. Les courtiers profitent d’une conjoncture favorable Dès le début de 2017, l’on constate une forte évolution de l’activité des courtiers en crédit immobilier. En effet, ces professionnels jouissent de la faveur de la situation actuelle, avec la mise en vigueur des diverses législations. En analysant sa performance au cours du premier trimestre 2017, un professionnel du crédit immobilier a pu constater une augmentation de 25% des demandes sur les deux premiers mois de cette année par rapport à la même période de l’année précédente. Mais cette performance, le courtier le doit à la faveur que lui fournit la nouvelle réglementation. Les particuliers se sont toujours plaints des difficultés auxquelles ils doivent faire face pour changer de banque. En effet, en choisissant de déplacer la domiciliation de leur compte, ces derniers sont souvent contraints de faire impasse sur les avantages offerts par le recours aux professionnels. Suite à la mise en application de la loi Macron, les particuliers disposent de beaucoup plus de liberté et de marge de manœuvre, ce qui diminue considérablement leur réticence à changer d’établissement, et de faire appel aux courtiers. En outre, le domaine de l’assurance emprunteur jouit aussi de la mise en vigueur de deux nouvelles législations : La loi Hamon La loi Sapin 2 Applicables depuis le 1er mars 2017, ces dispositifs donnent le droit aux emprunteurs de résilier leur contrat d’assurance de prêt tous les ans. Ce qui, pour les professionnels en courtage immobilier, constitue une aubaine pour proposer leur expertise, surtout que l’assurance emprunteur tient une part de 25% du coût du crédit. Les banques maintiennent la concurrence Les banques ont intérêt à toujours présenter des offres plus attractives à leurs clients. En effet, les établissements de crédit sont encore sous la belle étoile de la politique monétaire de la Banque Centrale Européenne, qui leur permet de disposer d’une liquidité gratuite. Étant donné que les banques peuvent ainsi se permettre de réduire la cadence de la hausse des taux d’emprunts, elles se lancent dans une concurrence fervente pour séduire les clients. En revanche, la branche du rachat de crédit constate une baisse notable au niveau des activités des courtiers. Selon les affirmations d’un haut responsable de l’un de ces professionnels : Elle représente aujourd’hui 28% de notre activité contre 33% début 2016.