Durant les périodes de baisse des taux immobiliers, les courtiers ont été très sollicités par leurs clients pour effectuer des renégociations de prêt. Actuellement, les taux d’intérêt remontent régulièrement et les activités de renégociation ralentissent graduellement. Pourtant, les courtiers ne se découragent pas, ils espèrent qu’ils seront d’autant plus utiles en période de forte hausse des taux sur le marché des crédits immobiliers. C’est vrai que le taux immobilier a connu une légère hausse depuis le début de cette année. Selon les dernières estimations de l'Observatoire Crédit logement / CSA, le niveau du taux moyen des crédits immobiliers a nettement progressé pour atteindre 1,55 % en avril contre 1,31 % en novembre 2016. Mais le marché des crédits immobiliers reste encore dynamique car dans toute l’Europe, la France détient encore le palmarès du plus bas coût d’emprunt. Selon, Maëlle Bernier, notre porte-parole : Les taux restent bas. Maëlle Bernier. À cet effet, les courtiers ont encore une très grande marge de manœuvre car les acheteurs potentiels ne sont pas encore découragés par cette légère hausse des taux. La plupart des banques qui exercent dans des régions très actives réalisent encore un chiffre d’affaires substantiel. Les crédits à la consommation et les contrats de prêt immobilier constituent le pilier de leur prospérité. Les renégociations sont en baisse Des études ont pu déceler une baisse des renégociations de crédits immobiliers en février. Or, cet infléchissement a été compensé par un marché revitalisé par les actes d'achat en nette croissance malgré une légère perte de pouvoir d’achat. Un courtier très connu dans le secteur estime que le volume des renégociations est tombé à 5 % en mai, contre 26 % ces derniers mois. De surcroît, les conditions d’emprunt sont favorables et les emprunteurs trouvent intérêt à garder un contrat intact jusqu’à l’échéance de remboursement. Les courtiers, de leur côté, font beaucoup d’efforts pour faciliter la relation privilégiée qu’ils entretiennent avec leurs clients. Sur ce point, Philippe Taboret, directeur général adjoint d’une maison de courtage confie : C'était bien de le faire, on a rendu du pouvoir d'achat aux Français. Mais je suis content que ce soit terminé. On va revenir au cœur de notre métier, qui est de faciliter l'accès au crédit. Philippe Taboret Les courtiers élaborent une nouvelle stratégie Ce n’est pas seulement la baisse des taux prêt immobiliers qui fait le bonheur des courtiers. Au contraire, la hausse a une très forte chance d’avoir des effets bénéfiques sur leurs activités car pendant les périodes de fortes baisses les banques ont tendance à se passer de leurs services. Pourtant, les courtiers ont un grand rôle à jouer dans la bonne coordination du secteur bancaire. Selon des spécialistes du crédit immobilier, la profession a profité d'une forte visibilité auprès des emprunteurs grâce à la période des renégociations. L’importance des services d’un courtier est une réalité car actuellement, environ 33% de la production de nouveaux crédits se réalisent grâce à eux. La stratégie des courtiers repose sur la recherche des moyens pour donner davantage de stabilité au marché des crédits immobiliers. Ensuite, ils veulent créer une plus grande relation de confiance envers les emprunteurs. Il est indéniable que leur appui est indispensable avec l’ascension de la révolution numérique car certains clients ont besoin de temps avant de vouloir tout faire par Internet. Pour réaliser ces défis, les courtiers souhaitent apprendre encore plus grâce à des formations continues afin de renforcer les acquis. Dans cette lignée, 1.500 collaborateurs bénéficieront d’un statut issu d’un label de certification.