Bien que non imposée par la loi, l’assurance de prêt est une condition sine qua non d’obtention d’un crédit à l’habitat. Or, pour les seniors, il n’est pas toujours évident de trouver un établissement prêt à les prendre en charge, ou des formules adaptées à un prix attractif. Difficile souscription d’une assurance emprunteur pour les seniors Pour tout demandeur d’un prêt immobilier, la présentation d’un contrat d’assurance emprunteur est incontournable pour convaincre la banque. Son rôle est de garantir à cette dernière de récupérer son capital et les intérêts associés en cas de défaillance de l’emprunteur (décès, invalidité permanente, incapacité de travail perte d’emploi). Cette protection doit courir jusqu’au terme du crédit, mais considérant les restrictions relatives à l’âge de l’assurée, sa durée doit souvent être raccourcie. La conséquence est une hausse considérable des mensualités, avec un probable dépassement du taux d’endettement maximal de 33 % accepté par tout organisme prêteur, autre critère essentiel d’octroi du financement. Considérant le vieillissement de la population française, un nombre croissant de sociétés d’assurance commencent néanmoins à proposer des formules avec un âge limite repoussé. C’est d’ailleurs l’avantage d’un contrat individuel par rapport aux contrats de groupe de la banque. En effet, avec ce produit collectif, les risques sont mutualisés sur tous les assurés, et les personnes ayant un certain âge ne bénéficient plus d’une couverture appropriée. Minimiser le coût de l’assurance emprunteur senior Grâce à loi Lagarde, les souscripteurs d’un prêt immobilier peuvent choisir librement un assureur tiers et une offre « sur-mesure » : c’est le principe de la délégation d’assurance. La loi Hamon leur accordait en plus douze mois pour changer de contrat s’ils trouvaient une formule moins coûteuse. Dans les deux cas, la seule condition est l’équivalence des garanties contenues dans les deux contrats. Depuis cette année, la résiliation à chaque date anniversaire est possible pour bénéficier du taux d’assurance le plus compétitif. En cas de refus d’assurance, pour rassurer l’organisme prêteur, les seniors possédant des biens immobiliers peuvent en hypothéquer un, ou apporter un contrat d’assurance-vie en euros en nantissement. Quant aux personnes ayant de gros ennuis de santé, elles peuvent recourir à la convention Aeras (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Le montant de l’emprunt est néanmoins plafonné à 320 000 € et il doit être intégralement remboursé avant les 70 ans du souscripteur.