Après plusieurs années de baisse, les prix de l’immobilier ont augmenté de 2 % en moyenne nationale. Mais les 4 % de croissance des prix sur le marché parisien font craindre une flambée sur l’immobilier, même si les records de vente en 2016 n’ont pas provoqué, comme cela serait logique, une remontée importante du tarif au mètre carré. Volume et prix font bande à part Avec une progression en moyenne nationale de 2 % des prix de l’immobilier en France sur les douze derniers mois, on ne peut certes pas parler de flambée des prix, mais c’est tout de même un revirement du marché, après plusieurs années de baisse. Et Paris, marché symbolique, frôle même les 4 % de croissance des prix. En revanche, si on considère le nombre de ventes, d’aucuns pourraient voir une certaine fièvre immobilière s’emparer des Français, avec ces 850 000 transactions enregistrées en 2016, du jamais vu depuis le record de mai 2006. Même si ce phénomène peut se comprendre avec la faiblesse des taux immobiliers, il est par contre plus difficile d’expliquer pourquoi cet emballement des transactions n’a pas entraîné de flambée des prix. Des marchés immobiliers pas vraiment à l’unisson En France, il n’y a pas un marché immobilier unique, mais des marchés immobiliers réagissant différemment suivant l’évolution locale de l’activité économique. En terme de prix, par exemple, si les notaires constatent une hausse de 2 à 6 % sur des marchés comme Strasbourg, Metz, Lille, Nantes ou Marseille, en revanche ceux de Montpellier, Saint Étienne, ou encore Rouen ont connu des baisses de 3 à 8 %. Avec des variations géographiques aussi importantes, il est difficile de prévoir l’évolution de la tendance nationale. D’autant que l’examen détaillé des transactions atténue cette première impression de possible flambée de l’immobilier. Beaucoup sont en fait des renégociations de crédits et ne sont donc pas à proprement parler des ventes. De nombreuses mises en chantier réalimentent le marché de la construction neuve et la faiblesse des taux explique l’évolution des apports et des emprunts réels. En résumé, la tendance du marché va plutôt dans le bon sens, d’autant que les tensions sur les marchés obligataires et la baisse des rendements de l’assurance-vie pourraient pousser les acheteurs encore hésitants à passer devant le notaire. Les professionnels tablent sur une hausse continue des prix de 3 % en 2017, avec risque d’apparition de bulles sur certains marchés locaux.