La baisse des taux à des niveaux historiquement faibles et la multiplication des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété favorise l’afflux de primo-accédants, qui peuvent par ailleurs prétendre à un capital plus important. Une récente enquête révèle que l’achat d’un premier logement coûte en moyenne 5 ans de revenus. Moins de 5 années de revenus pour une première acquisition L’étude d'un professionnel immobilier livre plusieurs données intéressantes. Sur un an, pour la période juillet-août, la proportion de primo-accédants a progressé de 4 %. En effet, de 40 % au cours de l’été 2015, elle est passée à 44 % cette année. En août, alors que les emprunteurs s’endettaient en moyenne à hauteur de 184 973 € sur 207 mois (l’équivalent de 4,28 années de revenus), les primo-accédants décrochaient 198 216 € sur 211 mois (soit 4,41 années de revenus). Entre le neuf et l’ancien, ce dernier l’emporte. Sur l’ensemble des transactions conclues, la part des achats de biens anciens par les primo-accédants reste stable à 79,97 % contre 79,24 % le mois précédent. Premier accès à la propriété soutenu par les taux faibles et les aides Le principal soutien de ce dynamisme du marché en matière de première accession à la propriété est évidemment la faiblesse des taux d’intérêt. Selon les courtiers, les emprunts les plus longs, à 25 ans, se négocient actuellement à 2 % environ. Sur 20 ans et 15 ans, aussi, les conditions sont particulièrement attractives, avec un taux moyen de 1,60 % et 1,30 % respectivement. Par rapport à 2012, les taux sont 3 fois plus faibles, offrant aux ménages une capacité d’emprunt supplémentaire de 45 000 € pour un prêt sur 20 ans. En outre, différentes aides sont accordées aux primo-accédants. La version assouplie du PTZ est la plus intéressante, d’autant que depuis le 1er janvier, elle est étendue à l’ancien (sous réserve de travaux) et à l’ensemble du territoire. Les salariés d’entreprises comptant plus de 10 employés aussi peuvent décrocher un crédit à taux préférentiel. Les collectivités locales octroient également des aides sous la forme d’un prêt à taux 0 %, d’une réduction sur le prix au mètre carré du logement, ou d’une subvention.