Bien qu’inférieure au record enregistré durant l’été 2015 (200 milliards d’euros), la performance du prêt immobilier pour les huit premiers mois de 2016 est plus qu’encourageante. 140 milliards de crédits ont déjà été distribués à fin août, et les 60 milliards d’euros de différence ne semblent pas impossibles à atteindre. Toutefois, certains candidats à l’emprunt sont exclus du fait de leur profil atypique. Explications. Difficile accès au crédit pour les emprunteurs au profil atypique Malgré l’octroi massif de prêts à l’habitat à des conditions très attractives, bon nombre d’emprunteurs en sont exclus, notamment les salariés en CDD, les intérimaires ou encore les auto-entrepreneurs. Ne bénéficiant pas de la stabilité de l’emploi, même pour ceux d’entre eux qui disposent de revenus élevés, ils ne répondent pas aux critères des banques dans le cadre de leur stratégique de maîtrise des risques. Dans le but d’améliorer l’accès à l’emprunt immobilier de cette clientèle, des professionnels de l’immobilier se sont regroupés pour réfléchir à des solutions concrètes. Ce groupe de travail inclut le Crédit Foncier, la Fédération nationale des agents immobiliers (Fnaim) ainsi que les promoteurs de la FFB. Une série de mesures pour favoriser leur accès à l’emprunt Le renforcement de la garantie du Fonds de garantie de l’accession sociale à la propriété (FGAS), qui couvre déjà les PTZ, fait partie de la série de mesures proposée. De même, le groupe suggère de modifier le mode de calcul du taux de l’usure (le plafond autorisé pour les prêteurs). Habituellement nettement supérieur au taux « ordinaire », celui de l’usure est maintenant très proche, empêchant la banque de se rémunérer suffisamment sur le risque, ce qui entraîne l’exclusion des emprunteurs considérés « à risques ». Lorsque les taux sont très faibles, leur moyenne pourrait ainsi être majorée d’une part fixe de 100 à 150 points de base. A également été évoqué l’ajustement du montant des droits de mutation à la durée de détention d’un bien immobilier. De cette manière, ceux dont le métier implique de fréquents déménagements ne sont plus freinés et améliorent leur profil financier, pour décrocher plus facilement un emprunt immobilier.