L’immobilier toulousain reprend des couleurs, grâce notamment à la baisse des prix. De leur côté, les investisseurs reviennent peu à peu sur le marché et peuvent désormais espérer un rendement élevé. Le marché immobilier repart à Toulouse Pour le marché immobilier toulousain, la crise semble n’être plus qu’un mauvais souvenir. Autant dire que les prix sont devenus plus attractifs. « On observe jusqu'à 20 % de baisse des prix par rapport à leurs niveaux de 2012 », explique Gladys Emourgeon, de l'agence Solvimo. Ce repli concerne essentiellement le nord de la ville. Par exemple, dans le quartier Borderouge, les mises en vente ont fortement progressé en raison notamment de la fin d’anciens programmes de défiscalisation, ce qui n’était pas sans conséquence sur les prix. Sans compter que « ces biens sont directement concurrencés par des programmes neufs éligibles au dispositif Pinel », rappelle Yan Reynes, directeur de l'agence immobilière Era. Il arrive même que le prix soit largement en deçà de ce qu’on avait pu voir dans les années 2000. Par exemple, un appartement F5, dont le prix d’achat s’élève à 310 000 €, est parti à 220 000 €. Malgré quelques baisses, les prix restent élevés dans le centre-ville. Dans Le Capitole, les Carmes, Esquirol, Saint-Aubin et les Chalets, qui sont des quartiers très prisés, le prix au mètre carré avoisine toujours les 5000 €. Yan Reynes cite ainsi l’exemple de cet appartement F2 de 40 m² qui a trouvé preneur pour 200 000 € dès la première visite. Katia Marchesini, conseillère en immobilier OptimHome, note cependant une baisse des prix pour les grands appartements. Les investisseurs sont de retour sur le marché Tous les agents immobiliers observent un retour des investisseurs à Toulouse. Un courtier explique d’ailleurs avoir enregistré 20 % de demandes de prêts venant de cette clientèle. Ils achètent principalement des produits de type F1 ou F2 avec des rentabilités s’élevant à 4 % ou 5,5 %. Alain Vidaillac, directeur commercial de la zone Toulouse chez Foncia. À titre d’exemple, dans le centre, un bien de 23 m² dont le prix est estimé à 96 000 € offrira un rendement de 5 % (soit 4 800 € de revenus par an). ImportantMais pour obtenir un meilleur rendement, il faut s’éloigner un peu du centre-ville, puisque les prix y sont plus abordables. Par exemple, dans le quartier de Lardenne, à l’ouest de la ville, un appartement F1 proposé à 75 000 € a été cédé au prix de 62 000 €. Il pourrait alors rapporter au propriétaire environ 400 € à 420 € mensuels.