Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu est sur les rails. Mais sa mise en application, outre sa complexité, révèle déjà des conséquences inattendues. Une baisse automatique de la capacité d'emprunt Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu a l'avantage d'être en phase avec votre situation financière du moment. Chaque mois, en fonction de ce que vous gagnez réellement, votre employeur, votre caisse de retraite ou votre banque va verser directement au Trésor public l'impôt que vous devez. Mais, dans l'immobilier, ses conséquences risquent de ne pas aider le secteur. En effet, pour calculer votre capacité d'emprunt, dans une demande de prêt immobilier par exemple, les banques considèrent que votre taux d'endettement ne doit pas dépasser un tiers de vos revenus. Et les établissements financiers calculent en général votre capacité d'emprunt sur la base de votre revenu net, sans intégrer l'imposition sur le revenu. ImportantDu coup, si on retire à la source l'IR, vous aurez moins de revenus, et donc une capacité d'emprunt mécaniquement inférieure. Des experts se sont lancés dans une simulation en ajoutant dans les paramètres ce nouveau « handicap ». Ainsi, ils ont pris l'exemple d'un couple avec deux enfants qui déclare 79 684 € de revenus annuels, et qui paient par an 3 524 € d'impôt sur le revenu. Ils ont calculé que ce ménage avait une capacité d'emprunt de 387 000 €, pour un crédit sur 20 ans à 2,1%, sans prendre en compte l'impôt sur le revenu. En intégrant le prélèvement à la source, leur capacité d'emprunt chute à 371 000 € dans les mêmes conditions d'emprunt, soit une baisse de 16 000 €. Que faire pour éviter cet impact négatif ? Si vous faites partie des 53 % des foyers français qui ne paient pas d'impôt sur le revenu, vous n'êtes bien évidemment pas concerné. Mais si vous disposez de bons revenus, la meilleure solution est d’accélérer le dépôt de votre demande de prêt immobilier, car il vous reste à peine 2 ans pour conclure. D'autres professionnels suggèrent un élargissement du PTZ à l'ensemble des zones pour préserver la capacité d'achat des ménages.