Le portrait de la future région Nord est mi-figue, mi-raisin avec un taux de chômage important et une émigration non négligeable. Le marché de l'immobilier affiche le même profil avec des prix sur l'ancien en chute libre. Seules les ventes de logements neufs à Lille font le bonheur des promoteurs. La réunion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie Au 1er janvier 2016, la nouvelle région Nord s'étendra sur 32 000 km² et comptera 6 000 000 d'habitants, avec trois grandes métropoles : Lille, Amiens et Roubaix. Sa densité moyenne de population est de 187 habitants/km². La population augmente de 13,3 % chaque année grâce à un taux de natalité élevé - le deuxième plus élevé de France, après la région parisienne. Cependant, avec un taux de chômage de 12,5 %, nombreux sont les ménages qui choisissent de quitter la région pour chercher du travail ailleurs. Côté immobilier, 73 % du parc est constitué de maisons individuelles (56 % sur toute la France) avec 90 % de résidence principale. Malgré l'importance de sa population, le crédit immobilier du futur Nord ne représente que 7,3 % du total national. Les tendances du marché immobilier dans le Nord L'immobilier vaut beaucoup moins cher dans cette région que la moyenne nationale : les logements neufs se vendent 2 493 € le mètre carré dans le Nord pour une moyenne nationale de 3 655 € le mètre carré. Même constat dans l'ancien avec 2 034 € le mètre carré comparé à une moyenne générale de 3 211 € le mètre carré. Capitale régionale oblige, les prix constatés à Lille sont plus élevés. En moyenne, l'ancien monte à 2 500 € le mètre carré. Et pour les logements neufs, il faudra débourser 3 000 € le mètre carré. Un prix qui ne semble pas faire peur aux investisseurs puisque les professionnels ont reçu 2 900 commandes de logements neufs en 2014, avec une augmentation de 24 % des réservations d'appartements neufs. Ce résultat encourageant s'explique très certainement par l'importante demande des nombreux étudiants de cette ville universitaire en petits appartements à louer. À l'inverse, le marché de l'immobilier ancien continue de stagner. Dans les autres villes importantes du Nord, le marché immobilier ne va pas fort. Toutefois, le centre-ville de Dunkerque et Amiens tirent leur épingle du jeu, en attirant quelques acheteurs, mais au prix de décote pouvant atteindre 5 %.