Le marché immobilier est toujours au point mort. Les délais de transaction s’allongent, alors que les prix résistent. Comment faire face à la situation ? Éléments de réponse. Une disparité des prix dans l’ancien Les spécialistes notent une évolution disparate des prix dans l’ancien. Paris intra-muros a été marqué par une stabilisation de la valeur de ses logements en 2014, avec une légère hausse de 0,5 %. Par contre, les petites et grandes couronnes parisiennes ainsi que les autres grandes agglomérations ont vu leurs prix s’effriter de 2 %. Dans les zones rurales et les villes moyennes, le recul est encore plus marqué, pouvant atteindre jusqu’à 7 %. Quoi qu’il en soit, ces évolutions sont à relativiser. Puisque si l’écart est important sur le papier, les diminutions sont de l’ordre de quelques centaines d’euros dans la pratique. Pour 2015, les analystes tablent sur une légère correction des prix. Toutefois, la baisse ne devrait pas être exceptionnelle, tant que les taux du crédit immobilier se maintiennent à leur niveau actuel. Mais s’ils viennent à remonter, les acheteurs vont encore se raréfier. Conséquence : les propriétaires n’auront nul autre choix que de revoir leurs offres à la baisse. Jusque-là, les crédits bon marché ont soutenu le marché immobilier, en permettant notamment le retour de certaines catégories d’acheteurs qui ont été exclues de l’accession, c’est par exemple le cas des jeunes primo-accédants et des ménages aux revenus modestes. Des démarches administratives plus contraignantes Faute d’acheteurs, les délais de vente se sont rallongés entre 2012 et 2013. Puis, en 2014, ils ont augmenté de cinq jours. Aujourd’hui, il faut désormais en moyenne treize semaines et trois jours pour vendre. Les professionnels pointent du doigt la loi Alur, entrée en vigueur l’année dernière, et qui a alourdi les démarches administratives lors d’une transaction immobilière et, par conséquent, retarde la signature des avant-contrats. « Désormais, il faut fournir entre 500 et 800 pages de documents, dont le règlement de copropriété et trois ans de procès-verbaux d’assemblée générale. La constitution du dossier rallonge mécaniquement les délais », commente Laurent Vimont, patron de Century 21. Pour les vendeurs-acheteurs, il leur est recommandé de fixer des prix plus raisonnables et de concéder des rabais. En outre, pour les vendeurs, adopter la « stratégie de l’attente », qui consiste à laisser couler un certain temps avant de revoir une offre à la baisse, n’est pas forcément payante. Ils risquent de vendre encore moins cher et de réduire ainsi leur budget pour leur futur achat.