Les demandes de crédit immobilier auraient stagné en juillet selon le dernier rapport mensuel de la Banque de France. Après des mois de forte affluence, ce revirement étonne. Une conséquence de la légère remontée des taux d’intérêt ? Les demandes de crédit à l’habitat ont cessé d’augmenter en juillet Depuis le début de l’année, le nombre de demandes de prêts immobiliers est en constante hausse. Par exemple sur Meilleurtaux.com, nous avons connu un pic de simulation de prêt immobilier en mars. Mais voilà que le mois de juillet livre un solde d’opinion presque nul. Concrètement, dans les agences des principaux établissements de crédit à l’habitat à travers la France, l’activité n’a pas augmenté par rapport à la moyenne. Toutefois, la progression par rapport au même mois l’année dernière est indéniable. Les statistiques de l’observatoire CSA/Crédit Logement pour juillet 2014 et juillet 2015 montrent en effet une croissance de 52,3 % du montant total accordé par les prêteurs, pour une appréciation de 57,9 % du nombre de prêts acceptés. Sur une année glissante, ce dernier indicateur a enregistré une amélioration de 23,2 %. Comment expliquer le tassement des demandes de prêt immobilier ? Certes, la tendance baissière des taux d’intérêt a stoppé après une année et demie, et la majorité des enseignes bancaires ont revu leurs barèmes à la hausse. Toutefois, cette remontée reste modérée, et les conditions de financement restent très attractives, offrant un surcroît de pouvoir d’achat aux ménages. Par ailleurs, les prix de l’immobilier sont en recul, phénomène dont les experts prédisent d’ailleurs la poursuite en 2016. Les petites pertes liées à l’ajustement des taux sont donc bien compensées par les prix des biens plus compétitifs. Pour preuve, davantage de foyers aux revenus moyens peuvent s’offrir leur première résidence principale. En effet, s’il fallait au deuxième trimestre 2014 disposer de 58 300 € de revenus annuels pour accéder à la propriété dans l’ancien, l’Observatoire CSA/Crédit Logement évalue ce montant à 57 800 € pour la même période cette année. Le scénario est identique sur le secteur du neuf, bien que l’écart soit plus faible : de 54 700 € l’année dernière, les revenus nécessaires pour l’achat d’un logement sont descendus à 54 200 €. Il faut attendre les résultats d’août pour dégager une tendance, sachant qu’en 2014, le mois de juillet n’avait pas été meilleur que cette année en matière de hausse des demandes de crédit immobilier.