À l’image de 2013, le premier semestre 2014 n’a pas été favorable à l’immobilier breton, qui a enregistré un recul de 4 % du volume de transactions, même si ces résultats sont bien meilleurs que les -10 % de l’année dernière. Reflux du volume de transactions de 4 % Auparavant stables dans les grandes agglomérations de la région, les prix amorcent un repli modéré de -1 à -6 % sur un an. Depuis mars, face à ce basculement de la tendance sur le marché, bon nombre de propriétaires ont fini par admettre que la situation est en leur défaveur, et ont révisé leurs prétentions à la baisse. Désormais, les offres de vente sont plus proches des estimations des professionnels de l’immobilier, et les propriétaires sont plus enclins à la négociation alors que la conjoncture les incitait auparavant à la fermeté. Malgré tout, la reprise s’annonce difficile. L’ensemble de la région est concerné, cependant les zones rurales et les deuxièmes couronnes des grandes villes sont plus pénalisées que les autres. Les plus affectés sont les biens dits « médians » qui regroupent les pavillons familiaux simples sans attrait particulier et les appartements qui nécessitent une petite remise à neuf, ainsi que les belles propriétés côtières, les investisseurs en résidences secondaires se faisant rares. Les biens à petit prix s’en sortent mieux ; en effet, le loyer étant élevé, il égale le montant d’une mensualité d’un emprunt immobilier, poussant les primo-accédants à l’achat. Une pénurie d’acquéreurs sur le marché Ce ralentissement est dû essentiellement au manque d’acquéreurs, qui se montrent frileux, passant aujourd’hui plus de temps dans la prospection et la négociation, anticipant une éventuelle revente, et les secundo-accédants optent pour l’attentisme jusqu’à la reprise de la croissance. Par ailleurs, la question du financement reste problématique, les conditions d’octroi des banques s’étant durcies, alors que les taux d’intérêt ont atteint leur plus bas niveau historique. Pour véritablement redynamiser l’investissement immobilier, la Bretagne doit encore contourner deux défis : alléger la complexité du processus de vente induit par les nouvelles obligations liées à l’application de la loi Alur, et faire fonctionner sa plateforme pour la rénovation thermique des logements existants.