Lorsque des particuliers se prêtent de l’argent, même s’ils sont proches, les règles relatives au contrat de prêt s’appliquent, ce qui signifie notamment que la transaction doit être formalisée par un document : la reconnaissance de dettes.
À chaque fois qu’un prêt est conclu entre deux particuliers, l’établissement d’une reconnaissance de dettes s’impose. C’est la preuve écrite de l’existence de la dette, qui permet au prêteur de récupérer plus facilement les sommes dues en cas de défaillance de l’emprunteur ou de mauvaise foi de l’une ou l’autre des parties. Elle permet à la transaction de se passer dans les meilleures conditions.
Même si les fonds sont accordés par un membre de sa famille, un ami, un collègue, un voisin, la mention par écrit de cette dette est vivement recommandée afin d’éviter un procès long et coûteux. En effet, il justifie la remise des fonds et facilite le processus de recouvrement à défaut de pouvoir se faire rembourser.
La reconnaissance de dettes devient en outre obligatoire sur le plan civil lorsque l’accord porte sur une somme dépassant 1500 euros.
Afin que ce document soit valable, il doit remplir un certain nombre de critères :
En outre, il doit présenter les informations obligatoires dans une reconnaissance de dettes :
L’existence du contrat de prêt crée des obligations vis-à-vis de l’administration fiscale.
À défaut de reconnaissance de dettes, l’accord écrit peut prendre la forme d’un prêt hypothécaire notarié. Cette option vous permet de bénéficier d’une garantie hypothécaire.
En effet, un simple sous seing privé fait du prêteur un créancier chirographaire, ce qui signifie que dans le cas où les biens du débiteur sont saisis par exemple, les autres créanciers sont privilégiés et par conséquent, remboursés en priorité.
En cas de non-paiement par l’emprunteur, et après avoir épuisé les recours à l’amiable, si la reconnaissance de dettes ne prévoit pas de clause particulière en ce sens, le prêteur doit envoyer une mise en demeure. Sans action de la part du débiteur, un procès devient inévitable. Le tribunal en charge diffère suivant le montant concerné.
Tous les prêts personnels entre particuliers font l’objet de formalités fiscales obligatoires, et ce, quelle que soit la nature de l’acte.
À partir de 760 €, vous devez mettre l’accord par écrit, cet acte entraîne des obligations fiscales déclaratives. Si au cours d’une même année civile, vous avez obtenu ou accordé plusieurs crédits d’un montant unitaire égal ou inférieur à 760 euros, mais que leur total dépasse ce plafond, il doit être déclaré.
Il est donc impossible de « duper » le fisc en essayant par exemple de fractionner le prêt en plusieurs montants de moins de 760 euros, c’est le total qui est pris en compte.
L’emprunteur doit déclarer l’existence du prêt et les intérêts réglés au prêteur. S’il est imposable à l’ISF, le prêt est déductible de son patrimoine imposable.
Si le prêt a été conclu avec intérêts, le prêteur doit mentionner les intérêts reçus sur sa déclaration d’imposition, dans la rubrique des revenus de capitaux mobiliers. Dans le cas où vous êtes redevable de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le prêt est une créance à inclure dans votre patrimoine imposable.
Un premier bilan sur le prêt entre particuliers depuis son lancement en France permet d’établir que ce nouveau système de prêt attire l'attention des français, des dizaines de milliers de personnes y ont déjà eu recours.
Considérant le contexte économique actuel, son essor devrait se poursuivre, et il devrait même s’étendre à de nouveaux produits financiers supplémentaires tels que des emprunts entre particuliers pour étudiants.
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