Le gouvernement britannique étudie actuellement la possibilité de mise en place d’un système à deux vitesses qui réduirait les bénéfices des sociétés de gestion des réclamations concernant le scandale des assurances de prêt vendues abusivement. Propositions pour plafonner les frais des sociétés de gestion des plaintes Les ministres examineraient ainsi des propositions pour plafonner le montant des frais forfaitaires de demande d’indemnisations dans le cadre des PPI (payment protection insurance, plus connu sous l’appellation d’assurance crédit dans l’hexagone) ainsi que d’autres affaires de plaintes massives. Le plafond se situerait à un niveau bien inférieur à la marge estimative de 30 % réalisée actuellement par les sociétés de gestion des plaintes (CMC), et dont les pratiques abusives ont conduit à une série de scandales. Selon les propositions avancées, les entreprises concernées seraient en mesure de générer une marge plus importante sur les demandes dites « spécialisées », où un travail supplémentaire est nécessaire pour traiter et administrer les dossiers. Alors que le ministère de la Justice s’était engagé en octobre à exposer les propositions d’ici fin 2015, il ne devrait finalement annoncer la publication des détails des propositions dans un document de consultation que cette semaine, les propositions devant encore être finalisées. Pression des banques pour le plafonnement à 10 % de l’indemnisation reçue Les banques avaient mené une vaste campagne de lobbying pour réduire les bénéfices réalisés par les sociétés de gestion des plaintes, qui ont tiré des milliards de livres des scandales tels que celui du PPI. Les prêteurs comme Lloyds Banking Group, qui a provisionné près de 14 milliards de livres pour les indemnisations correspondantes, ont souligné les profits énormes récoltés par les CMC pour un risque moindre, sans compter que ces dernières ont encouragé la soumission de réclamations frauduleuses. Les banques ont ainsi fait pression pour faire clairement savoir aux consommateurs que l’intervention d’un tiers n’est pas nécessaire pour le dépôt de leur demande d’indemnisation. En effet, des millions de personnes ont été bombardées d’appels, de SMS et d’e-mails par les sociétés de gestion des plaintes. Selon les prêteurs, sur une indemnité de 3000 £, les CMC ont perçu 1000 £ en moyenne. Ils recommandent le plafonnement du profit à 10 %, voire moins, de l’indemnisation perçue. La règlementation de ces entreprises sera par ailleurs revue, le gouvernement s’engageant à prendre toutes les mesures utiles pour parvenir à un accord juste et débarrasser l’industrie des abus.