Ébranlée par les scandales de ventes abusives d’assurance de crédit (PPI ou Payment protection insurance), la banque britannique Lloyds Banking Group repasse dans le vert pour la première fois en six ans. Scandales liés aux ventes de PPI : le résultat reste positif Sauvé à grands frais par l’État en 2008, Lloyds Banking Group a fait savoir qu’elle versera de nouveau des dividendes à ses actionnaires pour la première fois depuis la crise, malgré les scandales de ventes forcées d’assurance prêt qui ont plombé ses résultats en 2014. Pour rappel, des millions de clients qui se sont sentis lésés ont porté plainte contre les pratiques frauduleuses de certaines banques. En effet, de nombreux contrats d’assurance comportaient des vices cachés, empêchant ainsi les clients d’être assurés correctement et d’en bénéficier quand ils en avaient besoin. D’autant plus que certains établissements ont continué à accorder des PPI à des emprunteurs au chômage ou en arrêt maladie, donc non solvables. Sans compter que des millions de contrats d’assurance de crédit, inclus dans des cartes bancaires, ont été vendus à l’insu des consommateurs. Selon le régulateur, ce scandale a coûté plus de 16 milliards de livres aux prêteurs en trois ans, faisant de cette affaire le plus gros scandale financier ayant touché la finance britannique. Près de 13 millions de plaintes ont été enregistrées par la FCA, dont 2,5 millions ont dû être réexaminées par les banques faute de remboursements suffisants. Parmi les banques impliquées dans ce scandale, Lloyds Banking Group a été la plus touchée. 10 milliards de livres (12,5 milliards d’euros), c’est la somme mise de côté par le géant bancaire pour régler les éventuels litiges. Un dividende de 0,75 pence par action Pour autant, Lloyds Banking Group n’en démord pas. Pour la première fois depuis son sauvetage en 2009, il présente un résultat net positif (1,125 milliard de livres), contre un déficit net de 838 millions de livres en 2013. La banque a réduit par quatre ses provisions liées au remboursement des crédits accordés aux emprunteurs non solvables. Il va payer un dividende de 0,75 pence par action au titre de l'exercice 2014 et prévoit à moyen terme de verser au moins 50 % de ses bénéfices à ses actionnaires. La banque continue également de renforcer son bilan. Son ratio de fonds propres Tier 1 gagne 250 points de base pour s’établir à 12,8 %.